Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/229

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nées pesaient sur le front de Rio-Santo. Seulement on ne trouvait plus en lui cette fleur de jeunesse que gardaient les traits de Frank.

Celui-ci regarda fixement et longuement son rival, auquel il barrait l’étroit passage qu’avait ouvert la foule. Au premier aspect, il lui sembla que cette figure avait déjà frappé ses yeux, mais cette impression fut courte et fugitive ; ce que Frank vit, ce qu’il remarqua avec une passionnée jalousie, ce fut l’extraordinaire beauté de Rio-Santo. Sa haine s’augmenta de toute la frayeur qui étreignit son âme. Car, en ces moments de détresse amoureuse où l’angoisse paralyse la réflexion, la beauté apparaît comme l’arme