Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/266

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Susannah s’était levée à demi. Son beau visage perdait graduellement son expression de morne insensibilité. Son œil scintillait par intervalles sous l’arc violemment tendu de ses noirs sourcils. Ses narines s’ouvraient, son sein battait ; une sorte de courant magnétique semblait injecter la vie à flots dans chacune de ses artères.

Elle n’était plus belle, elle était sublime.

La Française, éblouie par ce rayonnement soudain, se taisait et la regardait.

— Ce que je souhaiterai s’accomplira, répéta Susannah avec effort ; — ce qui m’apparaissait comme un rêve deviendra réalité…