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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/347

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mais passionnée, brûlait au travers du feu de ses regards. Son sein battait avec force ; son haleine tombait, sèche et brûlante, sur le verre dont elle obscurcissait à peine la transparence ; sa lèvre devenait blanche et tressaillait en murmurant d’étranges paroles dont sa volonté n’était point complice.

Clary aimait Edward ; elle l’aimait de cet amour profond, exalté, délirant, que fomentent la solitude et la pureté quasi claustrale des mœurs, chez ces généreuses natures dont la chaleur propre fermente parmi le repos comme une liqueur gazeuse trop soigneusement séparée du grand air. Loin du monde et suivant, les yeux fermés, le lit tout creusé où s’écoulait obscurément sa vie, elle n’avait