Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/352

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venait vieillard avant l’âge ; à cinquante ans, son front pâle et ridé ne gardait pas une seule mèche de cheveux, — Les deux pauvres filles eussent voulu porter quelque consolation à cette douleur cachée dont les effets se montraient si palpables ; mais M. Mac-Farlane n’aimait point les questions. Clary et Anna, brusquement repoussées, n’insistaient plus et se bornaient à plaindre silencieusement leur père.

Stephen Mac-Nab faisait comme sa mère. Il aimait fort ses cousines. La mort de son père, dont il avait été témoin par hasard, avait d’abord ébranlé violemment ses jeunes facultés. Mais il était encore un enfant alors, et les années remirent son intelligence en son assiette. Seulement, le souvenir de son père