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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/353

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mort et celui de l’assassin étaient gravés en traits de sang dans sa mémoire. L’assassin, qu’il n’avait vu qu’un moment, par suite de la chute du masque qui couvrait son visage, ne se présentait pas à lui sous une forme bien arrêtée ; mais une circonstance restait, lumineuse et précise au fond de ses souvenirs : c’était un homme grand, robuste, souple ; à l’instant où la chute du masque avait découvert ses traits, il frappait ; en frappant ses noirs sourcils se fronçaient et dessinaient en blanc sur son front rougi, la ligne tremblée d’une longue cicatrice. Stephen voyait cela dans la veille comme lorsque le sommeil lui apportait ses songes. Il le voyait et frémissait alors d’un ardent désir de vengeance.

Stephen n’était pourtant rien moins que