Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/73

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par un coup d’œil reconnaissant, qui voulait dire :

— À la bonne heure ! vous n’avez pas été long-temps dans votre course.

Alors Stephen se sentit venir au cœur une angoisse profonde et véritable, la première peut-être qu’il eût jamais éprouvée. Sa conscience, ce livre que chacun porte au dedans de soi, et qu’on ne feuillette guère qu’à son corps défendant, s’ouvrit et lui montra un nom écrit en lisibles caractères. Il perdit tout-à-coup ce calme insoucieux qui résulte de l’ignorance de soi-même. Clary qu’il avait jusqu’alors aimée à ses heures, pour ainsi dire, et quand il n’avait rien de mieux à faire, Clary lui apparut comme le but de sa vie, la chose