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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/96

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passer une fantaisie, pour satisfaire un caprice ; le caprice satisfait cédait sa place à un nouveau désir, et alors c’étaient d’autres efforts, toujours couronnés de succès, parce qu’ils étaient puissants mais toujours suivis d’une lassitude apathique à laquelle succédait une dévorante activité.

Bien que son existence n’eût été jusque alors qu’une longue suite de passions assouvies et de caprices réalisés, son cœur et ses organes avaient conservé une sensibilité virginale. Il prenait l’amour à petites gorgées, comme un gourmet hume son vin ; sa haine, quand par hasard il haïssait, lui était chère ; il n’eût point voulu de ces brutales vengeances dont les blessures s’adressent au corps et se font avec