Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 02.djvu/169

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— Oh ! non… non ! dit-elle enfin, sans savoir que sa pensée s’échappait au dehors ; — je ne le trahirai pas !… Que m’importent ces gens et leurs souffrances ?… il m’aime maintenant… Je ne dirai rien… rien !

Ses yeux fermés à demi ne voyaient plus. Sa pensée nageait vaguement en un rêve.

Rio-Santo, lui, avait saisi au passage chaque parole. Ses sourcils s’étaient froncés, laissant apparaître au milieu de son front rougi la longue ligne blanche d’une cicatrice perpendiculaire. Ses lèvres tremblaient sans produire aucun son, et un frémissement colérique agitait chacun de ses membres.

Il prit la main de la comtesse et la serra