Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/13

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dans ma vie. Je demeurais toujours confinée dans la maison de Goodman’s-Fields, n’ayant d’autre société que le muet Roboam, Tempérance et ma biche. Les absences de mon père devenaient de plus en plus fréquentes. Je ne le voyais presque plus.

J’ai su depuis ce qu’il faisait durant ces absences. Il jouait sa vie contre de l’or. En commençant, il gagna beaucoup d’or ; quand la chance tourna, il perdit la vie.

Que j’ai pleuré, milord, vers cette époque dont je vous parle ! Il y avait près de deux ans que la pauvre Corah et moi nous nous aimions… Si vous saviez comme était belle, Corah, et bonne et douce ! Comme elle comprenait, attentive, chaque mot qui sortait de