Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/25

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Je sautai hors de mon lit et m’élançai vers la fenêtre. Des larmes me vinrent aux yeux, milord. J’avais devant moi un vaste horizon, des bois, un lac, des montagnes. — Sur tout cela, les rayons obliques du soleil glissaient, jetant çà et là leur poussière d’or. C’était bien beau ; c’était si beau que j’oubliais ma pauvre Corah. — Mais son image revint bientôt solliciter ma mémoire. Je la vis courant sous les grands arbres, côtoyant les vertes rives du lac ou couchée dans les herbes de la plaine. Et je pleurai encore, mais ce n’était plus de joie.

Mais j’étais une enfant, après tout. Toutes ces choses, si belles et si nouvelles pour moi, furent fortes contre mes regrets. Je me souvins de Corah, je m’en souviens encore, comme