Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/397

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Durant six mois, je vins tous les jours dans Clifford-Street. Jamais je ne vous rencontrai. — Ce ne fut pas la patience qui me manqua, milord ; quand je ne revins plus, c’est que je ne pouvais plus venir.

Un soir, au moment où je rentrais dans ma chambre solitaire, on me demanda le prix de mon loyer. Je n’avais plus rien. On me chassa.

Londres est brillant et splendide au commencement de la nuit. Je n’eus pas peur d’abord. L’indifférente et apathique somnolence qui s’emparait de moi dès qu’il ne s’agissait pas de vous me soutint alors comme elle me soutint bien souvent depuis. — J’allais le long des magasins luxueusement éclairés de Fleet-