Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/89

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du fond de l’âme, pour vous avoir gardé votre robe d’innocence au milieu de ces affreux dangers… Oh ! Dieu est bon, madame, et je le servirai désormais !

— Nous le servirons, milord, nous prierons… et que je prierai ardemment, moi, en demandant au ciel qu’il vous fasse heureux !…

Je demeurai un instant seule dans le salon, et, s’il faut le dire, durant les quelques minutes que j’y passai, je me regardai bien des fois dans la glace. Ma robe neuve me tournait la tête, et j’aurais volontiers sauté de joie si je n’avais éprouvé un sentiment d’anxiété timide à la pensée des étrangers qui, sans doute, allaient être introduits auprès de moi.