Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/129

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La nuit, elle n’osait point s’étendre dans ce vaste lit à colonnes sculptées, dont la ruelle était occupée par une glace, où sa propre image, réfléchie, avait glacé d’épouvante la craintive enfant la première fois qu’elle s’en était approchée. Cet instinct précieux de défense que la nature met au cœur des femmes l’avertissait que, debout, elle était moins exposée au danger inconnu qui la menaçait.

Elle dormait sur le fauteuil où Bembo venait de l’apercevoir. C’était sa couche.

Que les nuits lui semblaient longues ! c’était alors qu’elle frissonnait, la pauvre fille, au moindre bruit du vent frôlant les fenêtres ; c’était alors qu’elle croyait voir, à la lueur vacillante de sa lampe, les boiseries se mou-