Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/18

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Ses cheveux, d’un brun clair et comme indécis, bouclaient, légers, presque transparents, sur le plus harmonieux front qu’on puisse voir. Ses yeux, sa bouche et son sourire étaient ceux d’un enfant, mais d’un enfant que fait rêver le premier vent d’amour, et qui va s’éveiller femme. Il y avait de la finesse et de la raison dans l’ingénuité de son regard qui promettait une âme à la fois ferme et douce et tout un charmant ensemble de pureté, de soumission féminine, de franchise et de réflexion.

Un poète se fût, en vérité, pris d’amour pour cette ravissante fille rien qu’à voir son portrait, mais il y avait le costume qui était une date. — Cette ravissante fille était une