Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/19

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femme, maintenant ; quinze ou dix-huit années avaient passé sur la fraîcheur veloutée de ces joues, et peut-être y avait-il à présent des rides à ce front si brillant et si plein.

Chacun a pu rencontrer en sa vie de ces fugitives et indéfinissables ressemblances qui frappent vivement à un moment donné pour disparaître ensuite. On les cherche : elles n’existent plus, et l’on pourrait même dire que, plus on les cherche, mieux elles nous échappent. De guerre las on renonce ; on se persuade que ce rapport entre deux objets qu’on voit actuellement dissemblables n’exista jamais. Ce fut une erreur de l’imagination, une fantasmagorie, un rêve… Puis, tout-à-coup, lorsqu’on n’y songe plus, la capricieuse