Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/369

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pourvues de chair. Son pantalon, également noir et rapiécé en mille endroits, se collait, flasque et humide, sur ses jambes d’une effrayante maigreur.

Il avait dû être beau de visage ; du moins ses traits réguliers, et ne manquant pas dans leur dessin d’une certaine finesse, semblaient l’annoncer. Mais la faim ou la maladie, ou toutes les deux à la fois, avaient opéré parmi ces traits de tels ravages que leur ensemble ne pouvait plus inspirer que la pitié. Son front étroit, saillant, bronzé par le manque habituel de coiffure, se couronnait d’une masse de cheveux incultes et comme desséchés. Sa barbe était coupée aux ciseaux, partout où la décence anglaise a déclaré shoking de laisser