Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/370

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croître le poil. Nous pouvons affirmer ici, en passant, qu’aucune lady ne ferait l’aumône à un pauvre entaché de moustaches. Il est malheureusement vrai que ce pauvre y perdrait peu, vu que les ladies font rarement l’aumône. — Sa bouche avait cette expression d’amertume ulcérée que rend plus triste encore l’obligation de sourire. Ses yeux mornes, grossis, égarés, s’ouvraient à fleur de tête entre les cavités de son iront déprimé au dessus du sourcil, et de sa joue où saillait seulement la pointe enflammée d’une osseuse pommette.

Ces traits n’exprimaient rien, à vrai dire, rien que la misère poussée jusqu’à l’agonie, mais ils exprimaient la méchanceté ou la bas-