Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/197

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sentait plus les anneaux ; si bien faite à l’oubli, qu’il n’y avait plus pour elle de jalousie ; si vieille enfin, sous la voluptueuse enveloppe de sa beauté de créole, que son amour d’autrefois, passion sensuelle, violente, emportée et toute pleine de ces ardeurs folles que retrouvent de loin en loin les cœurs engourdis dans une vie de molles jouissances, s’était transformé au point d’égaler en abnégation la sainte tendresse d’une mère.

Et tout ceci à son insu. Fanny Bertram était une gracieuse et belle créature que vous n’eussiez point rencontrée sans vous sentir attiré vers elle ; mais dans sa nature indolente, il n’y avait pas un atome d’héroïsme. Si elle était arrivée à ce point que nous avons dit, c’est