Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/207

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Fanny qui devint pâle. — Vous êtes mon bon génie, Fanny… Vous veillez nuit et jour sur mes secrets sans chercher à les pénétrer jamais… Je n’ai point de meilleur ami que vous.

La créole voulut sourire ; mais ses yeux se mouillèrent. On a beau se vieillir et mettre autour de son cœur un rempart de glace, l’âme a de soudains retours. Fanny, ce jour-là, se sentait malheureuse. Elle avait trop regardé Rio-Santo, confiante qu’elle était dans de longs mois de paresseuse apathie.

Elle tendit la lettre à Rio-Santo, qui la prit et l’ouvrit.

— Oublier une lettre d’Irlande ! murmura-t-il en souriant.