Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/10

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courte absence avait suffi pour faire évacuer la maison.

La nuit était magnifique. L’humidité de la journée, frappée sur les pavés par un glacial vent du Nord, faisait de chaque rue un étincelant miroir, sur lequel les passants glissaient, trébuchaient et tombaient, à l’ineffable contentement de tous les Snail de la capitale de l’empire britannique.

Aux abords de Portland-Place, vers le milieu de la rue de Devonshire, il y avait, malgré le froid intense, une foule assez considérable, assemblée devant une porte ouverte. Cette foule était uniquement composée d’hommes qui avaient entre eux une sorte de ressemblance, bien que quelques uns portassent la li-