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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/246

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tous, et qui devait joncher sa route dans la vie de plus de victimes que n’en fit jamais don Juan.

Jusque alors ses mœurs avaient été austères comme sa pensée. Enfant jusqu’à la mort de son père, il avait donné depuis lors toutes ses heures à la tâche qu’il s’était imposée. Or, à mesure qu’il étudiait pour agir, sa haine changeait de nature et devenait raisonnée, d’instinctive qu’elle était. Il ne voulait plus se venger seulement pour obéir à son père : l’étude lui avait révélé les innombrables griefs de l’Irlande, et sa querelle grandissait jusqu’à se faire nationale.

Il n’y avait nulle place pour l’amour au milieu de ses graves préoccupations. Fergus