Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/374

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ril paresseux, mais irréprochable ; la vieillesse, ornée de barbes blanches, s’y couronnait philosophiquement de pampres et buvait du verjus dans des coupes de pierre, comme il convient à des pasteurs de grand âge, élevés dans la crainte de Bacchus. Tout avait, en un mot, dans cette molle et douce Arcadie des temps mythologiques, un enfantin parfum d’innocence et de naïveté. Volontiers croirions-nous que les loups n’y avaient point de dents.

Cette Arcadie mourut un beau jour, empoisonnée par sa propre fadeur. Flûtes à trois trous, pipeaux enrubannés, bergères joufflues, houlettes fleuries, tout cela descendit à la fois dans la tombe.