Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/78

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— C’est de votre part beaucoup de condescendance, reprit le comte essayant de railler à son tour. — Monsieur, je suis très malheureux, il est vrai, très malheureux par votre fait ; mais vous qui parlez si haut, pensez-vous donc être dans une position meilleure ? Plus vous me dites misérable et plus vous découvrez la profondeur de vos propres misères, car l’envie est un aveu, — un hommage ! — et vous êtes jaloux de moi. Vous êtes pauvre. Vous dont la prodigalité suffirait à dépenser une fortune royale, vous ne possédez pas un farthing… Moi, je suis pair du royaume, monsieur, et riche à millions… Je vous comprends, et devine, croyez-moi, l’objet de votre visite. — Mais, par le nom de Dieu, mon frère, je vivrai encore assez de jours pour exercer