Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/12

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nier nom, il avait été condamné, pour vol dans une église, à quinze ans de déportation.

L’homme qui s’asseyait sur l’herbe auprès du dévot méthodiste, avait une belle figure, entourée d’une barbe épaisse, ce qui indiquait suffisamment son métier de sauvage, car la barbe est proscrite à Botany-Bay aussi sévèrement qu’à Londres, et vous n’y trouveriez pas un seul scélérat honorablement établi, qui n’eût le menton pelé avec un très grand soin. En ce pays bienheureux, où deux douzaines de vols et trois ou quatre assassinats suffisent à peine à donner aux gens un relief convenable, la barbe est déclarée shoking. De fait, la barbe prête un aspect farouche, et les doux gentlemen de Botany-Bay n’ont pas besoin de cela.