Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/146

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Randal le considérait avec une curieuse attention. — Le visage de l’Écossais, dont le bas était maintenant caché par une barbe épaisse d’un rouge plus clair et à la fois plus ardent que ses cheveux, avait une expression mal-aisée à définir. La lumière arrivant sans obstacle à sa prunelle bleue que ne protégeait point l’ombrage ordinaire des sourcils, y mettait un rayonnement particulier d’audace et de franchise ; mais, sous cette hardiesse, il y avait en ce moment de doute une sorte d’hésitation involontaire, naïvement indécise, entre la sollicitude paternelle d’un vieux serviteur pour son jeune maître et le respect d’un soldat pour son chef.

— La route est longue, dit-il enfin en se-