Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/20

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même écarquilla l’éblouissant émail de son œil pour le considérer mieux.

Fergus rougit. Son émotion était de la honte. Fergus se sentait monter au cœur un dégoût profond en voyant de près les hommes dont il lui fallait se faire des auxiliaires. Fergus, qui avait rêvé de royales batailles, perdait presque courage à la pensée de prendre pour soldats des assassins et des voleurs.

Cela devait être ainsi. Un sophiste se fût dit tout de suite que les compagnons du fondateur de Rome étaient aussi des voleurs et des assassins ; que les soldats de Spartacus étaient des esclaves souillés de tous les crimes. Mais Fergus n’était point un sophiste. Il sentait, et cette première revue de son étrange armée le