Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/222

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— Frère, dit O’Breane d’un ton solennel, avec moi toute réserve est de trop, si légitime qu’elle puisse être… Ne vous ai-je pas dit que, depuis quatre années, j’attendais l’heure où je vous parle ?… Et pourtant, depuis quatre années, je suis entouré d’hommes résolus jusqu’à la témérité, intelligents, dévoués jusqu’à l’abnégation… À chacun d’eux, je n’ai confié de mon secret que la portion nécessaire à l’exécution de mes ordres. Pour tous, l’ensemble de mes plans est resté un mystère. Je vous attendais. Entre tous, je vous avais choisi. Je vous gardais chèrement votre moitié de travaux et de périls… Maintenant, je vais chercher ailleurs, car à celui qui partagera ma tâche il faut un cœur libre et une tête froide. Celui-là devra faire comme moi,