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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/274

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entendre de sa respiration oppressée couvrait le souffle égal et tranquille des deux enfants, qui sommeillaient joue contre joue, confondant, au creux de l’oreiller, les blonds anneaux de leurs chevelures et leurs sourires jumeaux.

Angus toucha d’un même baiser les deux petites bouches unies ; puis il étendit le bras pour éveiller Amy. Mais son regard tomba sur le visage de la jeune femme, éclairé vivement par la lampe posée auprès d’elle. Amy dormait un sommeil de fièvre. Un point ardent tachait la pâleur de sa joue, et la sueur de ses tempes affaissait les mèches amollies de ses cheveux.

Ce n’est pas en Écosse qu’on peut ignorer le fatal enseignement de ces symptômes.