Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/275

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Le bras d’Angus resta suspendu. Un frisson poignant lui traversa le cœur. — Bien des fois, peut-être, il avait observé la figure de sa femme durant son sommeil ; bien des fois il avait entendu son souffle haletant, vu la nuance menaçante de ses pommettes et la froide sueur de ses tempes. Il avait éprouvé, sans doute alors, un mouvement de crainte et de tristesse. — Cette nuit, ce fut de l’épouvante et du désespoir.

Il reporta son regard désolé sur les petites filles endormies, et un gémissement sourd s’échappa de sa poitrine.

Puis il sentit en lui quelque chose d’étrange et qu’il prit pour de la folie. Ce fut un élan de haine furieuse contre Fergus O’Breane.