Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/299

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un état voisin de la démence. Ses superstitieuses idées prirent sur lui un empire absolu. Il se complut dans les lugubres extases de la seconde vue, et sentit grandir en lui un désir irraisonné de vengeance contre O’Breane, meurtrier de son frère, contre O’Breane qu’il appelait le bourreau de sa femme.

Car la pauvre Amy avait été bien malheureuse durant les dernières années de sa vie. Sa pénétration de femme avait vite découvert qu’un secret pesait lourdement sur la conscience de son mari ; puis elle avait deviné, deviné à peu près, — assez pour trembler et gémir amèrement sur l’avenir réservé à ses deux filles qui croissaient, toujours plus jolies, auprès de son lit de douleur.