Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

matelots occupés diversement et la plupart sans armes. Le jour grandissait à vue d’œil. Le vieux Ned toucha le bras de Fergus.

— Eh bien ? dit-il.

Fergus ne répondit pas. — Il était pâle. Un léger tremblement agitait sa lèvre.

— Eh bien, dit à son tour Randal, attendrez-vous que tout le monde soit sur le pont !

Fergus ne répondit point encore. Quelque chose d’étrange se passait en lui. Était-ce de la crainte ? Non. Mais César dut hésiter sans doute avant de franchir le Rubicon.

Fergus avait un poids sur le cœur. Lui, si ardent tout à l’heure, se sentait engourdi et