Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 11.djvu/18

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Elle appuya sa jolie tête souriante sur sa main. Il n’y avait pas en elle l’ombre d’un sentiment de crainte ou de défiance.

— Je ne rêve pas, reprit-elle en fixant tour à tour ses grands yeux sur les peintures italiennes et sur les draperies des fenêtres ; — je n’ai jamais rien vu de tout cela… Il m’a délivrée. Je voudrais le voir pour lui dire merci…

Bembo, qui écoutait avec ravissement, immobile et retenant son souffle, n’eut garde de répondre à cet appel. — Les traits d’Anna se voilèrent d’un léger nuage.

— Je croyais qu’il n’y avait point d’homme aussi beau que Stephen, dit-elle avec une