Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 11.djvu/19

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sorte de regret ; — je me trompais… Stephen est auprès de lui ce que sont les autres auprès de Stephen… Mon Stephen !… qu’il me tarde de le revoir !

À cette conclusion inattendue, Bembo poussa un profond soupir et refoula l’espoir qui envahissait déjà son âme.

La voix d’Anna devenait lente et paresseuse : ses longs cils battaient sa joue, comme si leur poids eût été trop lourd pour sa paupière ; ses yeux perdaient leur éclat et son sourire prenait cette fixité que donne à toute expression de visage l’imminence du sommeil.

Il y avait si long-temps qu’elle n’avait mis sa tête sur un coussin, et ses membres mi-