Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 11.djvu/35

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soigneusement ce qui était au fond de son cœur, et le nom de Stephen, souvent prononcé, venait raffermir sans cesse sa volonté chancelante. — À quoi bon trahir son amour ? Anna aimait ailleurs : elle était sans doute fiancée. — Et. d’ailleurs, ce soir, demain au plus tard, Rio-Santo allait venir lui demander sa vie, à lui qui était à Rio-Santo avant d’être à l’amour.

Ces doux motifs de se taire étaient de nature à influencer puissamment son caractère loyal et chevaleresque. — Mais résiste-t-on jamais jusqu’au bout, quelque motif qu’on ait pour résister, lorsqu’on a vingt ans et que l’amour est de la partie ?

Et puis, Bembo, il faut le dire, était là en