Page:Féval - Les Nuits de Paris - 1880, volumes 1 et 2.djvu/767

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Son pied s’appuya machinalement sur les perles tombées et il les roula dans la poudre en essayant de les broyer.

— Pourquoi ?… répéta-t-il en s’enfonçant de plus en plus dans sa rêverie. — Pendant qu’elle regardait Dilah, il me semblait voir Dilah irritée froncer ses noirs sourcils, et il me semblait entendre sa voix qui disait à mon oreille : — Éloigne cette femme, je ne veux pas de ses présents !

Il jeta sur ses épaules son riche manteau et noua autour de sa taille grêle le yatagan qui pendait à la cloison.

Puis, comme le collier de perles fines se trouvait sur le chemin de la porte, il le poussa du pied avec mépris.

Le collier s’en alla tomber parmi les débris de pierre arrachés au bloc par le ciseau des deux noirs.

Mahmoud-el-Reïs sortit de Notre-Dame, monta sur son beau coursier arabe et piqua des deux en disant à ses esclaves nègres :

— Je vous défends de me suivre.


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