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LE MAÇON DE NOTRE-DAME

TROISIÈME PARTIE.

Sommaire. — La fin de la journée. — Mauvaise rencontre. — Ce que coûtait maître Antoine Cadocu. — La taverne de Saint-Landry. — Maître François Gauthier. — L’ambassade. — Cadocu mord. — La rêverie de madame Agnès. — Sermon de messire Amaury. — La toilette. — L’orgie des routiers. — L’ivresse de Cadocu. — Agnès à la taverne. — Alix la buveuse, Jeanne la danseuse, Catherine la chanteuse : tournoi de ribaudes. — La chanson des routiers. — Défaite de madame Agnès. — Amaury Montruel paye les frais de la guerre. — Dans l’allée d’Ormeaux. — La chambre du roi. — Le clerc Samson et ses histoires. — Les besicles de Philippe-Auguste. — À deux de jeu. — L’ouverture du concile. — Philippe-Auguste sur la sellette. — La statue de la Vierge. — Comme quoi Mahmoud-el-Reïs mit sept années à tuer Salim, commandeur des croyants. — La fiole. — Les quatre porteurs. — Entrée de Mahmoud-el-Reïs à l’Abbaye de Saint-Martin.


I

Au moment même où madame Agnès, sortant de la loge de Jean Cador, s’applaudissait d’avoir gagné à sa cause un partisan de plus, au moment même où le fidèle Amaury disait à sa souveraine qu’il lui suffirait d’un signe pour mettre l’univers entier à ses genoux, un grand fracas se faisait sur le parvis Notre-Dame, mis en tumulte par la sortie des maçons, quittant leur ouvrage.

Éric était là, bien triste, car il n’avait point revu sa sœur depuis le matin et son imagination exagérait plutôt qu’elle n’amoindrissait les dangers de la grande ville inconnue.

Il regagnait la maison de Thomas le logeur en compagnie de maître Christian qui secouait sa tête chenue et qui disait :

— Dieu veuille qu’il soit arrivé à notre fille quelque chose de bon !

Les seigneurs, les hommes d’armes, tous ceux enfin qui avaient fait escorte à madame Agnès depuis le Louvre jusqu’à la Cité, se