toujours à son poste, couché en travers de la porte. Quand le limier, guidé par son flair exercé, entra dans la chambre, César se dressa silencieusement sur ses quatre pattes. Une seconde après, les deux chiens étaient en présence.
C’étaient deux robustes animaux, pleins d’ardeur, de force et de souplesse. Le limier montra sa double rangée de dents blanches et pointues.
César ne bougea point.
— Taïaut ! Rustaud ! hardi, mon brave ! cria de loin le républicain.
Le limier bondit en avant. César l’évita et le prit à la gorge. Le limier se débattit convulsivement durant une seconde, puis il poussa un rauque hurlement, — puis encore, il se roidit et demeura immobile.
César alors lâcha prise et se recoucha paisiblement à son poste. Le limier était mort.