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LE PETIT GARS.

rang inférieur, n’avaient point de titre que nous sachions. Ces misérables étaient comme une nauséabonde matérialisation de l’influence parisienne dans les provinces éloignées. Ils représentaient admirablement le gouvernement d’alors, en ce qu’ils engendraient le mal et tâchaient d’empêcher le bien. Les soldats ne les aimaient guère, et, du reste, les soldats n’aimaient point la Convention davantage. C’était, on peut le dire, malgré cette assemblée que la gloire française brilla, en ce malheureux temps, d’un éclat que l’Empire sut à peine surpasser.

Les deux personnages dont nous parlons étaient donc des représentants au petit pied, des racines cubiques de conventionnels, des extraits de marauds, enfin, s’il est permis d’employer un terme de si mauvaise compagnie, même pour caractériser la position la plus souillée que l’homme politique puisse tenir.