Page:F.Douglass, Vie de Frédéric Douglass esclave Américain, 1848.djvu/105

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les façonnait, et sans aucune autre compensation. Il en résultait qu’il pouvait facilement se procurer l’assistance de jeunes esclaves. Outre les bonnes qualités naturelles de M. Covey, il avait l’avantage de faire profession de piété. C’était un béat, membre et chef de classe dans l’église méthodiste. Tout cela ajoutait du poids à sa réputation de « dompteur des esclaves. » J’étais au courant de tous ces faits, car je les tenais d’un jeune homme qui avait demeuré chez lui. Cependant, je vis ce changement avec plaisir ; car chez lui, du moins, j’étais certain d’avoir assez à manger, ce qui n’est pas une considération insignifiante pour un homme affamé.


CHAPITRE X.


Le premier janvier 1833, je quittai la maison de M. Thomas, pour aller demeurer chez M. Covey. Ce fut alors que j’eus à aller travailler dans les champs, pour la première fois de ma vie. Je me trouvai encore plus gauche dans mon nouvel emploi, qu’un petit paysan arrivé dans une grande