Page:F.Douglass, Vie de Frédéric Douglass esclave Américain, 1848.djvu/204

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pour que les missionnaires l’instruisent ; et cependant, ô triste inconséquence ! ils méprisent et négligent entièrement le païen qui est à leurs portes.

C’est donc uniquement contre la religion de ces hommes favorables au maintien de l’esclavage, de ces hommes qui admettent parmi eux des propriétaires d’esclaves, et les traitent en amis, de ces hommes qui, malgré leur prétendue piété, ne se font aucun scrupule de voir des millions de leurs semblables gémir dans les souffrances d’une servitude sans fin, que je crois qu’il est de mon devoir de protester, en signalant à l’indignation de tous les amis de l’humanité les discours et les actes de ces soi-disant chrétiens, comme étant essentiellement opposés à la doctrine du véritable christianisme.