Page:F.Douglass, Vie de Frédéric Douglass esclave Américain, 1848.djvu/67

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embrassements. Pendant les heures du plus sombre découragement dans le cours de ma carrière d’esclave, la foi aux doux accents, et l’espérance, cet esprit consolateur ! ne m’abandonnèrent jamais, mais restèrent auprès de moi, comme deux anges tutélaires, chargés de soutenir mon courage au sein de l’adversité. C’est à Dieu que j’en suis redevable : c’est à lui que j’adresse un juste tribut d’actions de grâces et de louanges.


CHAPITRE VI.


Ma nouvelle maîtresse montra qu’elle était en vérité tout ce qu’elle m’avait semblé être, lorsque je l’avais vue pour la première fois à la porte, — une femme douée du cœur le plus bienveillant, et des sentiments les plus beaux. Elle n’avait jamais eu d’esclave soumis à son autorité, et avant son mariage, elle avait dû à son travail ses moyens d’existence. Elle avait appris le métier de tisserand, et,