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mais il ne trouvoit pas cela bon, et il disoit que nous n’estions pas appellez au general, mais au particulier, et quʼil croyoit que la maniere la plus agreable à Dieu estoit de servir les pauvres pauvrement ; c’est à dire chacun selon son pourvoir, sans se remplir l’esprit de ces grands desseins, qui tiennent de cette excellence, dont il blasmoit la recherche en toutes choſes. Ce n’est pas qu’il trouvast mauvais l’establiſsement des Hospitaux generaux : au contraire il avoit beau- coup d’amour pour cela, comme il l’a bien temoigné par son Testament. Mais il disoit que ces grandes entrepriſes estoient reservées à de certaines personnes que Dieu destinoit à cela, et quʼil conduisoit quasi visiblement ; mais que ce n’estoit pas la vocation generale de tout le monde, comme l’assistance particuliere et journaliere des pauvres.

Voilà une partie des instructions qu’il nous donnoit, pour nous porter à la prattique de cette vertu, qui tenoit une si grande place, dans son cœur. C’est un petit échantillon qui nous fait voir la grandeur de sa charité. /.