Page:FR-631136102 MS 2810 Gilberte Périer - Vie de Blaise Pascal et lettres.pdf/96

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mais puis que je vois qu’on est si surpris de ma confession, j’aurois peur qu’on ne le fust encore davantage ; c’est pour quoy il vaut mieux differer, et mons.r Le Curé ayant esté de cet avis, il ne communia pas./.

Cependant son mal continuoit, et comme mr Le Curé le venoit voir de temps en temps par visite, il ne perdoit pas une de ces occasions sans se confesser, et il n’en disoit rien depeur d’effrayer le monde, parce que les medecins assuroient toujours qu’il n’y avoit nul danger en sa maladie. En effect il eust quelque diminution à ses douleurs ; ensorte qu’il se levoit par fois dans sa chambre. Elles ne le quitterent neantmoins jamais toutafait, et mesme elles revenoient quelques fois, et il maigrissoit aussi beaucoup ; ce qui n’effrayoit pourtant pas les medecins : mais quoy qu’ils pussent dire, il vit toujours qu’il estoit en danger, et ne manqua pas de se confesser toutes les fois que M.r Le Curé le venoit voir.

Il fit mesme son Testament pendant ce temps là, où les pauvres ne furent pas oubliez, et il se fit violence