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Discours prononcé par M. Alexandre Millerand, Président de la République Française, le 7 juillet 1923, à la séance solennelle du Conseil Général du Puy-de-Dôme.

Monsieur le Président

C’est un édifice vraiment admirable pour les délibérations de l’Assemblée départementale que vous présidez, que cette salle que vous m’avez réservé l’honneur et le plaisir d’inaugurer. Elle n’est pas seulement tout à fait adaptée à son but, ce qui est, je crois, la définition juste d’une œuvre d’architecture bien faite, elle constitue en même temps — et vous n’avez pas manqué de le souligner — un symbole.

Les conseils généraux ont été, depuis cinquante ans, pour ce pays, une véritable pépinière où les électeurs ont tour à tour choisi ceux qui, ayant fait leurs preuves en administrant les intérêts du département, s’étaient montrés dignes d’en administrer de plus importants.

Vous avez tout à l’heure, Monsieur le Président, fait à l’honneur de l’Assemblée que vous présidez, une remarque qui, sans doute, ne lui est pas particulière, mais que je n’en tiens pas moins à souligner au passage : c’est que le Conseil général du Puy-de-Dôme s’est donné pour règle d’écarter de ses délibérations toutes les questions qui ne sont pas de son ressort. Ce faisant, je suis bien sûr que, non seulement il a accru son autorité, mais encore qu’il a mieux administré les intérêts qui lui sont confiés.

En effet, l’Assemblée départementale gère des intérêts si multiples, si complexes ! La guerre, par laquelle nous venons de passer a accru dans de telles proportions les difficultés auxquelles les Assemblées départementales ont à faire face, qu’il n’est pas trop de l’attention exclusive de leurs membres à la tâche propre qui leur est confiée, pour la mener à bien.