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repos, viendront s’agenouiller et pleurer ceux qui les ont connus et aimés ; l’autre, celui que vous avez vu, qui est l’apothéose de l’héroïsme français.

Ah ! certes, ce n’est pas un geste de haine ou de combat que nous avons voulu glorifier, mais il faut bien qu’à tout jamais la pierre, que les intempéries de notre climat ne pourront effriter, rappelle le rôle splendide du Soldat français.

Dans cette guerre du monde civilisé contre la barbarie, du progrès social contre une autocratie réactionnaire, tous, jeunes et hommes mûrs, avaient la conscience bien nette du devoir qu’ils remplissaient.

Aussi, le sculpteur a-t-il placé sur le piédestal de gloire, non pas une allégorie, mais l’image même de celui qui, par son courage et son abnégation, nous a tous sauvés.

Il l’a représenté tel que lui-même l’avait vu à la minute suprême, à l’heure H, où, la grenade à la main, il allait courir sus à l’ennemi ; minute poignante que le cœur revit et au souvenir de laquelle vibre encore, même dans la joie de vous acclamer, toute la Cité venue sur vos pas.

Car ils étaient là aussi, les enfants de nos écoles, nos sociétés de gymnastique, comme demain seront là encore, formant la haie d’honneur que nous savons une des plus chères à votre cœur, mutualistes et sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme.

Les acclamations de la foule vous ont dit et vous diront, avec une persuasive éloquence, quels sont ses sentiments à votre égard.

C’est que, profondément attachés à nos institutions, nous saluons en vous la France et la République, indissolublement liées ; notre France, qui a immolé 1.400.000 de ses enfants pour sauver l’idéal bien gaulois de liberté et de justice, la République, qui après 1870, nous a relevés de la ruine, qui nous a donné la victoire de 1918 et à qui de toutes nos forces, nous demandons l’instauration d’une paix définitive dans l’honneur et par le droit.

Et c’est pour cela, Monsieur le Président, que nos cœurs,