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Allocution prononcée au sommet du Puy de Dôme, par M. Maurice D’Ocagne, de l’Académie des Sciences, lors de la célébration du Tricentenaire de Blaise Pascal, le 8 juillet 1923.

Monsieur le Président,

Messieurs,

Bien qu’ayant l’honneur de faire partie de la délégation de l’Institut de France à ces belles solennités, c’est à un autre titre que je me trouve appelé à prendre ici la parole, l’Académie Royale des Sciences de Madrid, à laquelle j’appartiens comme correspondant, ayant bien voulu, en outre, m’inviter à la représenter en cette circonstance. Cet honneur devait revenir à l’un de ses membres nationaux, malheureusement empêché, M. Torres Quevedo, qui, dans la lignée intellectuelle de Pascal, tient une place des plus distinguées. La science du calcul mécanique, née de l’in­vention de la machine arithmétique par Pascal, a, en effet, de nos jours, vu rejeter ses bornes bien au delà de tout ce qu’on pouvait raisonnablement prévoir, grâce aux inspi­rations véritablement géniales de M. Torres Quevedo que nous pouvons d’ailleurs regarder un peu comme des nôtres, non seulement parce qu’il compte parmi les cor­respondants de notre Académie des Sciences, mais encore parce que, grand ami de la France, il est venu, pendant la guerre, prêter généreusement son précieux concours à notre Direction des Inventions. C’est vous dire Messieurs, combien je suis lier de vous apporter ici son salut joint à celui de l’Académie de Madrid, en même temps que le tri­but de leur commune admiration pour l’immense génie dont nous célébrons aujourd’hui la mémoire.