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Le te igitur, le lavabo et l’évangile de Saint-Jean sont dans des cadres de bois doré. A côté de ladite chapelle est l’ancien tableau de la chapelle du Rosaire, contre la muraille à gauche. Il est de bois et fort usé[1].

Il faudra faire agrandir la caisse qui sert de siège au banc de ladite chapelle et on y mettra le linge et les autres meubles et ornements de ladite chapelle. Il y a une serrure et une clef.

Saint-Joseph

[33] Nous avons ensuite visité la chapelle de Saint-Joseph. Il y a une confrérie composée de maçons et de charpentiers[2]. Les recteurs sont Jean Giraud, André Trastour et Guillaume Jourdan. Ils ne sont en charge que depuis la fête de Saint-Joseph de cette année. Les précédents recteurs étaient Jean Féraud et Pierre Jourdan. Ils l’ont été longtemps. Ils n’ont point rendu leurs comptes. Feu le sieur Joseph d’Olonne, bénéficier de l’église, mort depuis huit mois environ, était trésorier. Il retirait les légats et aumônes. Son héritier est sa nièce, femme du sieur Remi Signoret, Elle doit rendre le compte de feu son oncle.

Il n’y a point de revenu fixe dans ladite chapelle.

Le tableau représente la Nativité. Il y a un retable de plâtre en sculpture, peint et doré.

Le tabernacle est de bois doré, au milieu duquel est la figure d’un Enfant Jésus.

Il y a quatre chandeliers de laiton. Il faudra en attacher deux sur le gradin, avec des chaînettes, afin qu’on ne les prenne pas. Les gradins sont ornés de deux figures de bois, de la hauteur de deux pans et demi environ[3]. Elles sont dorées et représentent l’une la Sainte Vierge, l’autre saint Joseph, et encore deux anges de bois doré tenant des chandeliers de bois.

  1. La fondation du Rosaire est assez ancienne à Vence (début du XVIIe siècle) pour qu’un nouveau tableau ait remplacé un premier tableau devenu vétuste. Toutefois, le Rosaire avait pris la place du culte beaucoup plus ancien de l’Annonciade (Notre-Dame de l’Annonciation). C’est peut-être le tableau de l’Annonciade qui a été déplacé. On doit regretter que Mgr Bourchenu n’indique pas le sujet du tableau relégué dans la chapelle de Saint-Antoine.
  2. 121 Ce renseignement est précieux car il montre l’existence d’une confrérie de métier, ici les métiers du bâtiment. La visite de Bourchenu nous en révélera d’autres : les praticiens (conseillers juridiques) en la chapelle des Pénitents blancs, les cordonniers et les tanneurs en la chapelle Saint-Crépin, les serruriers, forgerons et muletiers, d’une pari, les bergers et bouviers, d’autre part, dans la chapelle Saint-Pons. On sait que le culte de saint Joseph revêtait diverses formes. Dans notre région, il était généralement le patron de la bonne mort. Ailleurs il est représenté avec l’enfant Jésus et c’est le père nourricier. Pour la confrérie vençoise, c’était évidemment le charpentier. C’est aussi à l’autel de Saint-Joseph que, dans les églises du diocèse, Mgr Godeau avait fondé la confrérie de la Miséricorde, destinée à secourir à domicile les pauvres malades et les pauvres honteux.
  3. soit 60 à 65 cm