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a plus maintenant que quelques femmes et filles qui soient de cette confrérie. Elles nous ont demandé de rétablir la confrérie. Elles nous ont remis les bulles de l’érection d’icelle et on nous doit donner un petit livret, pour nous instruire de l’intention du fondateur, des règlements qu’il a établis[1] des prières qu’on doit faire à ladite chapelle, lesquelles sont réduites maintenant aux seules litanies de l’Enfance qu’on récite le 25e de chaque mois. C’est M. le curé Vaquier qui les récite, et les sœurs répondent, Il propose ensuite trois points de méditation tirés du petit livret fait pour la confrérie. On récite aussi les mêmes litanies le jour de Noël, le jour de l’an, celui de la Purification, celui de l’Annonciation.

Cette confrérie a cinq nappes pour orner l’autel ; trois devants d’autel, deux d’étoffe de soie de différentes couleurs, un de toile peinte ; quatre habillements pour les figures de l’Enfant Jésus et de la sainte Vierge. La sœur Camille[2] nous a dit qu’elle a deux petites croix d’argent appartenant à ladite confrérie. Le sieur Vacquier, curé, a conduit cette bonne œuvre jusqu’ici.

Saint-Joseph

[36] Les recteurs de la confrérie de Saint-Joseph nous ont demandé de mettre une armoire ou un coffre à côté droit de la chapelle, au-dessus de l’armoire qui est dans la muraille et qui est faite pour y renfermer la bannière.

Dévotion en l’honneur de l’agonie du sauveur

[37] Il y a dans l’église une dévotion particulière en l’honneur de l’Agonie et de la Passion de Notre-Seigneur, que M. Godeau établit par son ordonnance du 6e mars 1672, page 60 du livre de ses ordonnances[3], en conformité d’un même établissement fait par saint Charles Borromée dans son premier concile provincial, ordonnant[4] que tous les vendredis à trois heures après midi, on sonnât quinze coups de cloche, au son desquels les fidèles se mettraient à genoux et diraient trois fois le Pater et l’Ave Maria en l’honneur dé l’agonie et de la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ. M. Godeau accorde par son ordonnance quarante jours d’indulgence à ceux qui diront ces trois Pater et trois Ave ledit jour, au son de la cloche.

  1. Comprendre la construction de cette phrase de la façon suivante : "Et pour nous instruire de l’intention du fondateur, on doit nous donner un petit livret des règlements qu’il a établis". Etablis est au singulier dans le document et on peut douter s’il se rapporte à livret ou à règlements. On peut douter que Mgr Godeau soit l’auteur de ce livret. Il s’agirait alors d’une œuvre de lui inconnue. Peut-être s’agit-il d’un livret établi pour la confrérie de l’Enfant Jésus fondée à Beaune en 1636 et érigée plus tard en confrérie par l’évêque d’Autun (d’après Catholicisme, Hier, Aujourd’hui, Demain, t. IV, p. 146).
  2. La sœur Camille est sans doute une femme laïque étrangère à Vence, car elle n’est connue que par son prénom.
  3. Archives départementales des Alpes-Maritimes, G 1289, registre des ordonnances de Mgr Godeau, dressé en 1672. On sait que Mgr Godeau est mort le 21 avril de cette année-là.
  4. Le sujet de ordonnant est Charles Borromée, et non Mgr Godeau.