Aller au contenu

Page:Fabié - Œuvres, Poésies 1892-1904, 1905.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Çà, les bouteilles rebondies
D’où le petit clairet jaillit,
Qu’on vide vite, et qu’on remplit
Plus vite encor — sans perfidies !

Et les gras propos, les jurons,
Les rires épais en cascades,
Où s’entremêlent des bourrades
Sur les genoux et les dos ronds !

À nous les chansons des ancêtres,
À plein cœur comme à pleine voix,
Pour qu’on les entende des bois
Où les loups répondront peut-être !

Le doigt à l’oreille, conscrits,
Pour qu’un air au nôtre contraire
Ne nous vienne soudain distraire
De nos vieux refrains favoris !…



Et maintenant une bourrée !
Qu’est-il besoin de violons ?
La voix humaine et les talons
Sont l’orchestre de la contrée.