Aller au contenu

Page:Fabié - Œuvres, Poésies 1892-1904, 1905.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PORTRAIT DE FAMILLE


COMME elle était remplie alors et bourdonnante,
Notre chère maison ! — Des aïeuls encor verts,
Un parrain gai conteur, charme de nos hivers,
Notre père si vif à la voix claironnante.
Notre mère si douce, et dont, après seize ans,
Je sens encor sur moi les regards caressants ;
Nous quatre — deux garçons et deux filles — espiègles
Lâchés dans la forêt, dans les prés, dans les seigles,
Joueurs et dénicheurs et pécheurs enragés
Et que longtemps après rien n’avait corrigés…